
N’Djamena, 24 septembre 2025 — La Directrice générale des Services vétérinaires, Dre Singambaye Ghislaine Mbeurnodji, a clôturé l’atelier national de formation à la méthode GEMP (Good Emergency Management Practices – FAO). Organisé par le MEP/A avec l’appui de la FAO, l’événement visait à renforcer la préparation, la détection précoce et la riposte coordonnée face aux urgences en santé animale, dans une logique One Health.

« Cette formation nous donne un langage opérationnel commun. À vous désormais de mettre en pratique ces acquis pour prévenir, détecter à temps et riposter efficacement », a déclaré Dre Singambaye en clôture des travaux.
Au nom de la FAO, M. Aristide Ongone Aubame a réaffirmé la disponibilité de l’Organisation à accompagner durablement le Gouvernement. Objectif : consolider la préparation et la réponse aux crises, protéger les éleveurs et sécuriser l’approvisionnement alimentaire.
La GEMP est un référentiel opérationnel qui structure la gestion des urgences en quatre temps : se préparer, détecter et signaler, répondre, puis évaluer et améliorer. Adaptée au contexte tchadien, la méthode met l’accent sur la chaîne de commandement, les procédures normalisées, la logistique (EPI, chaîne du froid) et la circulation rapide de l’information entre vétérinaires, santé publique et environnement.
Les sessions ont couvert les bonnes pratiques du terrain : élaboration de plans d’urgence, définitions de cas et circuits de prélèvements, acheminement sécurisé vers les laboratoires, zonage et gestion des mouvements sur les marchés à bétail. Un volet « communication de risque » a permis d’aligner les messages publics afin d’éviter rumeurs et contradictions.
L’atelier a produit des outils prêts à l’emploi : formulaires simplifiés, check-lists de biosécurité, fiches d’alerte et supports d’information adaptés aux éleveurs. Les participants repartent avec un schéma de commandement clarifié et un calendrier d’exercices pour tester, sur le terrain, la qualité de l’alerte et la réactivité des équipes.

La mise en œuvre se fera par étapes. Une cellule GEMP–One Health doit être activée rapidement pour piloter des courts exercices en province (scénario « foyer suspect en marché »). Des sites pilotes seront équipés en affichage, EPI et contrôles d’entrée-sortie. Un retour d’expérience programmé à trois mois permettra d’actualiser les SOP, la liste d’équipements et les modules de formation continue.
Cet investissement est stratégique pour le Tchad. Les maladies transfrontalières et les zoonoses pèsent sur les revenus des ménages, la confiance des marchés et la sécurité alimentaire. La réactivité en heures et en jours réduit les abattages, limite les fermetures de marchés et abaisse les coûts de crise. L’approche One Health fait gagner du temps de décision en alignant les acteurs et les messages.








