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RDC : Une épidémie de Mpox sans précédent et premiers cas signalés en République du Congo

CDC / Brian W.J. Mahy

Une épidémie de Mpox de la clade 1 en République démocratique du Congo (RDC) atteint des niveaux alarmants, selon un rapport récent publié dans Eurosurveillance. Avec près de 13 000 personnes touchées et environ 600 décès signalés jusqu’à présent, il s’agit du nombre le plus élevé de cas enregistrés en une seule année. De plus, la République du Congo voisine a signalé ses premiers cas de Mpox, suscitant des inquiétudes quant à la propagation de cette maladie.

Selon les dernières données fournies par le ministère de la Santé de la RDC et le bureau de l’Organisation mondiale de la santé dans le pays, le nombre total de cas suspects s’élève à 14 626, avec un taux de létalité de 4,5 %. Les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) des États-Unis ont également rapporté que 3 576 cas suspects et 265 décès ont été enregistrés au cours des 9 premières semaines de 2024 en RDC, avec un taux de létalité estimé à 7,4 %.

Une équipe de recherche internationale a mené une étude visant à mieux comprendre la souche spécifique de mpox responsable de l’épidémie en RDC et à évaluer l’efficacité des tests de dépistage couramment utilisés. Les chercheurs ont séquencé les génomes viraux du mpox à partir de 10 patients hospitalisés dans la zone de santé de Kamituga, dans le Sud-Kivu en RDC. Les résultats ont révélé une sous-variante distincte de la clade 1, suggérant une introduction distincte du virus à partir d’une source animale. De plus, il a été constaté que les tests PCR actuels ne pouvaient pas détecter les séquences mutées, remettant en question leur fiabilité pour identifier cette nouvelle sous-variante.

Il est important de noter que l’épidémie de mpox de 2023, principalement transmise par des contacts sexuels entre hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, était causée par un virus de la clade 2b. Les nouvelles découvertes indiquent que la transmission hétérosexuelle joue également un rôle dans la propagation de l’épidémie en RDC, élargissant ainsi les modes de transmission précédemment identifiés.

Parallèlement à la situation en RDC, la République du Congo a confirmé 43 cas de mpox dans neuf de ses douze départements. Les scientifiques expriment des inquiétudes quant à la transmission sexuelle du mpox en Afrique, signalée pour la première fois à la fin de l’année dernière. La longue frontière commune de plus de 1 000 miles entre les deux pays rend les efforts de confinement difficiles.

Face à cette situation préoccupante, il est essentiel de renforcer la surveillance et la sensibilisation dans les deux pays pour contenir la propagation du mpox. Des campagnes de dépistage et d’éducation doivent être menées pour informer la population sur les modes de transmission, les mesures de prévention et l’importance du dépistage précoce.

De plus, il est crucial d’améliorer les tests de diagnostic pour détecter les nouvelles sous-variantes du mpox. Les chercheurs doivent poursuivre leurs études sur les mutations du virus afin d’adapter les méthodes de dépistage en conséquence. Une coordination étroite entre les autorités sanitaires des deux pays et une collaboration internationale sont également nécessaires pour répondre efficacement à cette situation.

L’épidémie de Mpox en cours en RDC, associée aux premiers cas signalés en République du Congo, nécessite une action urgente. Seule une approche collective et coordonnée permettra de faire face efficacement à cette crise sanitaire et de protéger la population de la région. Les efforts pour contenir la propagation du Mpox doivent être intensifiés, avec le soutien de l’OMS et d’autres organisations internationales, afin de prévenir une escalade de cette épidémie.

Source : CIDRAP, 2024, Image, CDC/ Brian W.J. Mahy

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Malick Kane

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