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L’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) appelle à une surveillance accrue de l’influenza aviaire

Divers sous-types d’influenza aviaire de haute pathogénicité ont été signalés par plus de 40 pays au cours des six derniers mois. Pendant la période à haut risque, d’octobre à avril, les pays doivent intensifier leurs efforts de surveillance, mettre en œuvre des mesures de biosécurité strictes et veiller à notifier les foyers en temps opportun afin d’enrayer la propagation de la maladie.

Paris, le 19 novembre 2021 – Depuis le 1er mai 2021, des foyers d’influenza aviaire de haute pathogénicité (IAHP) ont été confirmés dans 41 pays de différentes régions chez des volailles et des oiseaux sauvages. Actuellement présente en Afrique, en Asie et en Europe, la maladie constitue une menace pour la stabilité économique, la sécurité alimentaire et la subsistance de nombreuses populations. Communément appelée grippe aviaire, l’influenza aviaire est une maladie très contagieuse, qui touche plusieurs espèces de volailles ainsi que les oiseaux domestiques et sauvages, et, occasionnellement, l’homme. Cette maladie complexe est causée par des virus divisés en une multiplicité de sous-types, don’t les caractéristiques génétiques évoluent rapidement. Depuis quelques années, de nombreux sous-types des virus de l’IAHP circulent dans diverses populations d’oiseaux sur une grande échelle géographique. En 2021 en particulier, une variabilité génétique sans précédent de sous-types a été signalée chez les oiseaux, créant ainsi une situation difficile du point de vue épidémiologique. Les sous-types actuellement en circulation à l’échelle mondiale chez les volailles et les oiseaux sauvages sont H5N1, H5N3, H5N4, H5N5, H5N6 et H5N8.

Le caractère saisonnier de l’influenza aviaire a bien été démontré au cours des dix dernières années, la plupart des foyers apparaissant pendant l’hiver de l’hémisphère nord. Au vu des données communiquées par les pays dans le Système mondial d’information zoosanitaire (OIE-WAHIS), il est possible de mieux anticiper la dynamique saisonnière : les foyers commencent généralement à augmenter en octobre, atteignent leur pic en février et se poursuivent jusqu’en avril. Près de 16 000 cas d’IAHP chez les oiseaux domestiques et sauvages ont déjà été signalés cette année en octobre, ce qui laisse entrevoir le risque accru de circulation du virus. En de rares occasions, la maladie peut également présenter un risque pour la santé humaine. À ce jour, certains cas récents chez l’humain ont été associés au sous-type H5N6 actuellement en circulation. L’influenza aviaire fait donc partie des priorités de l’Alliance tripartite (FAO, OIE et OMS) et doit être abordée selon une approche « Une seule santé » .

Il est essentiel que les pays notifient les foyers en temps opportun à l’OIE afin de garantir un suivi précis de l’évolution et de la propagation de cette maladie transfrontalière. Les cas d’IAHP identifiés chez les volailles et les espèces autres que les volailles, oiseaux sauvages compris, sont soumis à notification. De nouvelles obligations de déclaration entreront en vigueur au 1er janvier 2022 : les pays devront également signaler les cas d’influenza aviaire de faible pathogénicité détectés chez les oiseaux domestiques et sauvages captifs, don’t la transmission naturelle aux humains est prouvée et provoque des effets graves sur la santé humaine. Les Laboratoires de référence de l’OIE spécialisés dans l’influenza aviaire peuvent aider les laboratoires nationaux pour le diagnostic de leurs échantillons, selon les besoins des pays.

En raison des conséquences de la maladie sur la subsistance des éleveurs de volailles et sur le commerce international ainsi que des risques de transmission aux humains, le secteur de la santé animale doit mettre en œuvre des mesures de biosécurité strictes dans les élevages, dans le commerce et sur les marchés d’oiseaux vivants afin de prévenir sa propagation. Par exemple, il est fortement recommandé de séparer les oiseaux infectés de ceux en bonne santé ou encore de nettoyer et de désinfecter les bâtiments avicoles. La planification adéquate et la mise en œuvre de programmes de surveillance chez les oiseaux sauvages ainsi que la prévention de tout contact direct ou indirect entre les oiseaux domestiques et sauvages sont également des éléments essentiels pour limiter les foyers chez les volailles domestiques et empêcher l’introduction du virus dans les élevages. L’OIE invite les pays à poursuivre leurs efforts de surveillance et à continuer de notifier en temps opportun les foyers d’influenza aviaire aussi bien chez les volailles que chez les espèces autres que les volailles, oiseaux sauvages compris.

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Absan Bibou

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