Les principales Organisations Interprofessionnelles Agricoles (OIA) de Côte d’Ivoire ont franchi une nouvelle étape décisive dans la structuration des filières animales et halieutiques du pays. Réunies à la Salle des fêtes de la CAISTAB, au Plateau, les OIA INTERPECHE-CI, INTERPORCI, INTERAQUA, OIA GR-CI et INTERPRu se sont vu remettre officiellement leur feuille de route par le Ministre des Ressources Animales et Halieutiques, lors d’une cérémonie solennelle ce samedi 28 juin.
Dans son allocution, le Ministre a insisté sur l’importance stratégique de cet événement, le qualifiant de “jalon essentiel” dans la mise en œuvre de la Politique Nationale de Développement de l’Élevage, de la Pêche et de l’Aquaculture (PONADEPA). Cette politique, portée par la vision du Président de la République, Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, ambitionne de positionner la Côte d’Ivoire comme un pays autosuffisant en protéines animales et halieutiques, résilient et prospère face aux défis alimentaires.
Des acteurs clés pour la transformation des filières
Les OIA, récemment reconnues par décret du 12 mars 2025, sont appelées à jouer un rôle déterminant dans la cohésion des chaînes de valeur agricoles. Elles ont pour missions de renforcer les liens entre producteurs, transformateurs, commerçants et consommateurs, de défendre les intérêts collectifs des acteurs, mais aussi d’assurer une régulation efficace et transparente des différentes filières animales et halieutiques.
Le Ministre a salué l’engagement des membres des OIA, leur dynamisme, et a tenu à remercier tout particulièrement la Direction des Organisations Professionnelles et de l’Appui au Financement (DOPAF) du MIRAH, pour son accompagnement technique et institutionnel.
Un tournant pour l’autosuffisance en protéines animales
La remise de ces feuilles de route marque une avancée concrète vers l’autosuffisance alimentaire et la sécurité nutritionnelle en Côte d’Ivoire. En alignant l’action des OIA avec les objectifs du PONADEPA, le pays entend accélérer la modernisation de ses filières d’élevage, de pêche et d’aquaculture, améliorer la gouvernance sectorielle et créer davantage d’opportunités économiques pour les acteurs ruraux.
Quel impact pour les filières d’élevage en Côte d’Ivoire ?
L’implication active des OIA dans la gouvernance des filières d’élevage est porteuse de plusieurs impacts majeurs :
- Renforcement de la productivité : grâce à une meilleure organisation des éleveurs, à la diffusion de bonnes pratiques et à l’accès facilité aux innovations techniques et aux intrants, la performance des élevages devrait s’améliorer, notamment en matière de santé animale, d’alimentation et de gestion des troupeaux.
- Valorisation des produits locaux : les OIA favoriseront la structuration de circuits de commercialisation plus transparents et équitables, la promotion des labels de qualité et l’amélioration de la traçabilité, gages de compétitivité sur le marché national et régional.
- Meilleure résilience des filières : en facilitant la concertation et la mutualisation des ressources, les OIA permettront aux éleveurs de mieux faire face aux aléas (sanitaires, climatiques, économiques) et de s’adapter plus efficacement aux enjeux de sécurité alimentaire.
- Dialogue renforcé avec les pouvoirs publics : la reconnaissance institutionnelle des OIA offre aux éleveurs une voix collective forte pour participer aux décisions, formuler des propositions concrètes et défendre leurs intérêts auprès des autorités.
- Création d’emplois et dynamisation du secteur rural : une filière mieux organisée stimule l’entrepreneuriat, génère des revenus stables et contribue à l’amélioration des conditions de vie en milieu rural.
Cette nouvelle dynamique place les filières d’élevage ivoiriennes sur une trajectoire de professionnalisation et d’innovation, en phase avec les ambitions du PONADEPA et les défis du XXIe siècle.
Source image : MIRAH, 2025
