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Afrique subsaharienne – HPAI : nouveaux foyers et mesures d’urgence (FAO, 14 août 2025)

La FAO publie une mise à jour de situation sur la grippe aviaire hautement pathogène (HPAI) en Afrique subsaharienne. Plusieurs sous-types circulent (H5 et H7), avec une présence confirmée d’H5N1 dans plus d’une vingtaine de pays de la région. Ce contexte appelle à renforcer la surveillance, la biosécurité et la coordination transfrontalière pour protéger les filières avicoles et les moyens d’existence.

Ce que dit la FAO (14/08/2025)

La mise à jour récapitule la circulation d’HPAI en Afrique subsaharienne depuis 2017, incluant des sous-types H5N1, H5N2, H5N6, H5N8 et H7/H7N6. Parmi les pays ayant confirmé H5N1 figurent notamment le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, le Togo et l’Afrique du Sud, entre autres.

Tendances récentes — éléments de contexte

Au plan mondial, la FAO signale 249 événements/foyers officiellement notifiés entre le 24 juillet et début août 2025, tous continents confondus (H5Nx, H5N1, H5N5, HxNx) — un volume qui rappelle la persistance d’une pression virale élevée et des risques d’importation pour l’Afrique.
Les rapports mensuels de l’OMSA indiquent, pour juillet 2025, un niveau d’activité modéré mais continu, avec des foyers tant en volailles qu’en faune (oiseaux et mammifères), soulignant l’importance d’une veille faune sauvage couplée à la surveillance en élevage.
Côté santé publique, l’évaluation conjointe FAO/OMS/OMSA rappelle la co-circulation des clades 2.3.2.1 et 2.3.4.4 d’H5, et l’accumulation d’événements en animaux (dont mammifères), justifiant le maintien d’une approche One Health et d’échanges d’informations rapides entre secteurs.

Pourquoi c’est critique pour les filières africaines

L’Afrique subsaharienne combine des chaînes d’approvisionnement sensibles (intrants, chaîne du froid), des marchés de volailles vivantes très actifs et des corridors migratoires d’oiseaux. La diffusion d’HPAI menace la productivité, les revenus ruraux et la sécurité alimentaire, avec des impacts potentiels sur les échanges et la confiance des consommateurs. La prévention « au plus près du terrain » demeure le levier le plus rentable.

Priorités opérationnelles (30–90 jours)

  1. Surveillance ciblée : intensifier la détection syndromique en fermes et marchés, coupler au prélèvement faune sauvage (sites humides, couloirs migratoires), et documenter la mortalité anormale.
  2. Biosécurité en élevage : contrôle des accès, hygiène, séparation espèces/systèmes, sécurisation de l’alimentation et de l’eau, gestion stricte des cadavres/sous-produits.
  3. Marchés de volailles vivantes (LPM) : procédures d’assainissement, journées sans marché, traçabilité minimale des lots, sensibilisation des commerçants et transporteurs.
  4. Laboratoires & logistique : garantir consommables, transport d’échantillons, chaîne du froid, et échanges rapides de résultats entre labo/DSV pour accélérer les décisions.
  5. Coordination & information : comités nationaux HPAI actifs, protocoles de notification harmonisés (avec l’OMSA/WAHIS), messages de communication du risque adaptés aux éleveurs et au grand public.

À retenir

  • Plusieurs sous-types HPAI, dont H5N1, circulent en Afrique subsaharienne (pays multiples).
  • La pression mondiale reste soutenue (249 événements récents), ce qui entretient le risque d’introduction/diffusion régionale.
  • Les réponses One Health, la surveillance faune-élevage et la maîtrise des marchés de volailles vivantes sont décisives à court terme.
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Flora J. Ingah