
Libreville, le 23 août 2024 – En réponse à la propagation croissante de la variole simienne (Mpox) et d’autres épidémies, la Commission de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC) a tenu une réunion virtuelle cruciale. Cet événement a réuni des représentants des États membres et des partenaires internationaux pour renforcer la détection, la surveillance et la riposte grâce à l’approche « Une Seule Santé ».
Collaboration intersectorielle et internationale
La réunion, qui a attiré une cinquantaine d’experts de neuf pays membres de la CEEAC (Burundi, Cameroun, Congo, Guinée Équatoriale, République Centrafricaine, République Démocratique du Congo, Rwanda, Sao Tomé-et-Principe, et le Tchad), a mis en lumière les défis et les besoins essentiels pour une réponse coordonnée à Mpox.
Les représentants des organisations partenaires, dont CDC Afrique, l’OMS, et l’OMSA, ont souligné l’importance d’une collaboration intersectorielle. Mme Kapinga Yvette Ngandu, Commissaire de la CEEAC, a insisté sur l’harmonisation des stratégies de riposte et le partage d’expériences entre États.
Défis et recommandations clés
Les participants ont identifié plusieurs défis, notamment la faible collaboration entre les secteurs clés et l’absence de cadre réglementaire pour l’approche « Une Seule Santé ». Pour surmonter ces obstacles, ils ont formulé des recommandations :
Pour les États membres :
- Cadre juridique et financement : Établir un cadre juridique pour l’approche « Une Seule Santé » et assurer des financements dédiés dans les budgets nationaux.
- Collaboration multisectorielle : Renforcer la coopération entre la santé humaine, animale et environnementale pour améliorer la surveillance et la riposte.
- Communication et capacité : Améliorer la communication sur les risques et renforcer les capacités du personnel de santé pour une réponse efficace.
Pour la CEEAC :
- Mécanisme de coordination : Créer un mécanisme régional de coordination pour soutenir les efforts nationaux et faciliter le partage d’expériences transfrontalières.
- Harmonisation des protocoles : Aider les États à harmoniser les protocoles pour l’achat groupé de produits médicaux nécessaires à la surveillance et à la riposte.
- Gouvernance régionale : Mettre en place un modèle de gouvernance tournant inspirant pour les États membres.
Pour les partenaires internationaux :
- Soutien technique et logistique : Fournir des moyens pour le diagnostic et la gestion des cas de Mpox, et renforcer la sensibilisation de la population.
- Renforcement des capacités : Contribuer au développement des compétences du personnel de santé et à l’élaboration de stratégies de riposte efficaces.
Vers une réponse intégrée
Les États membres se sont engagés à renforcer leur collaboration pour limiter la propagation de la variole simienne et à mettre en place un système efficace de surveillance et de riposte. Cette initiative représente un pas crucial vers une réponse plus intégrée et proactive face aux futures épidémies en Afrique Centrale, reposant sur les principes de l’approche « Une Seule Santé ».

