Dodoma, 5 juillet 2025 – La Tanzanie confirme sa position de pays modèle en matière de sécurité alimentaire. Un cap franchi grâce à l’engagement quotidien de millions d’agriculteurs, soutenus par des coopératives dynamiques et des réformes ambitieuses.
Un secteur agricole moteur de croissance
Lors de la Journée internationale des coopératives à Dodoma, le vice-Premier ministre et ministre de l’Énergie, Dr Doto Biteko, a souligné l’apport décisif de l’agriculture dans l’économie nationale : le secteur représente désormais 26 % du PIB. Alors que plusieurs pays africains sont confrontés à des crises alimentaires, la Tanzanie tire son épingle du jeu grâce à une production locale suffisante et accessible à la majorité de la population.
« Nos agriculteurs méritent notre gratitude. Leur travail nourrit le pays et renforce notre économie », a déclaré Dr Biteko, appelant à reconnaître aussi le rôle structurant des coopératives agricoles dans la transformation rurale.
Coopératives : inclusion, transparence et performance
L’impact des coopératives ne cesse de croître. En 2024/25, les exportations de café et de tabac portées par ces structures ont atteint 344,8 millions de dollars, contre 325,5 millions l’année précédente. Ce dynamisme favorise la redistribution des richesses, la création d’emplois et l’amélioration des conditions de vie, en particulier en milieu rural.
La gouvernance s’améliore également : le nombre de rapports d’audit sans réserve a progressé de 339 à 631 en deux ans, tandis que les coopératives en difficulté sont passées de 1 198 à 263. Ces avancées reflètent la montée en professionnalisation du secteur, appuyée par une transformation digitale qui renforce la transparence.
Des défis persistants, mais un horizon prometteur
Malgré ces succès, Dr Biteko reconnaît que des défis demeurent pour les producteurs, notamment en ce qui concerne les prix agricoles et l’accès aux intrants. Il invite les ministères concernés à travailler de concert pour des solutions durables qui bénéficient en priorité aux petits exploitants.
L’accent est également mis sur la participation accrue des femmes et des jeunes, avec l’objectif de dépasser le seuil des 50 coopératives dirigées par des femmes et de garantir une gouvernance plus inclusive.
Vers plus de valeur ajoutée et d’emplois
Le gouvernement encourage désormais les coopératives à investir dans la transformation locale, notamment pour les cultures comme le tournesol ou le café, afin d’augmenter les revenus des producteurs et de multiplier les opportunités d’emplois non agricoles.
« Soutenir les coopératives, c’est donner aux communautés rurales les moyens de sortir de la pauvreté et de construire un avenir durable », insiste Dr Biteko, qui salue la vision de la Présidente Samia Suluhu Hassan et l’action du ministre de l’Agriculture, Hussein Bashe.
Chiffres clés à retenir
- Agriculture : 26 % du PIB
- Coopératives : 10 millions de membres en 2024/25 (contre 6,9 millions en 2021/22)
- Exportations de café et tabac : +19,3 millions USD en un an
- Rapports d’audit sans réserve : de 339 à 631 (+86 % en deux ans)
- Emplois : création de milliers de postes permanents et temporaires pour les jeunes
- Contribution fiscale des coopératives : 12,5 milliards TZS en 2023 (contre 9,5 milliards en 2021)
Un modèle pour l’Afrique rurale ?
En Tanzanie, le message est clair : les coopératives sont le socle d’une agriculture moderne, inclusive et résiliente. Leur succès inspire déjà d’autres pays africains qui cherchent à renforcer la sécurité alimentaire et à promouvoir l’autonomisation économique des ruraux.
« Il ne s’agit pas seulement d’agriculture : il s’agit de développement, de solidarité et de prospérité pour tous », conclut Dr Biteko.
