Loumbila (Oubri), 5 août 2025. Le Burkina Faso passe à l’action contre les streptococcoses en pisciculture. Le Ministre d’État, Ministre de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques, le Commandant Ismaël SOMBIÉ, a procédé ce mardi au lancement officiel d’une campagne nationale de vaccination des poissons à Loumbila, en présence du Ministre délégué chargé des Ressources animales, Dr Amadou DICKO.
Portée par l’« Offensive agropastorale et halieutique 2023–2025 », la campagne se veut un levier concret pour renforcer la prévention sanitaire dans les élevages piscicoles, réduire les mortalités et soutenir la production halieutique nationale. Le Ministre a assuré les producteurs de la qualité des vaccins mobilisés et les a invités à participer massivement afin d’« améliorer leurs rendements » et contribuer à l’autosuffisance alimentaire.
Du côté des acteurs privés, l’initiative est accueillie comme une bouffée d’oxygène. Wendkouni Serges Frédéric ZOMBRE, promoteur de la ferme SPEED FISH FARM, y voit « une avancée majeure » après les pertes enregistrées dans certaines exploitations et plans d’eau, imputées à des épisodes de mortalité.
Pourquoi c’est important
Les streptococcoses figurent parmi les affections redoutées en aquaculture : elles affectent la santé et le bien-être des poissons et peuvent entraîner des baisses significatives de production. En agissant en amont, la vaccination s’inscrit comme un outil de prévention essentiel, complémentaire aux bonnes pratiques d’élevage (hygiène des étangs, contrôle de la qualité de l’eau, biosécurité).
Un appel à la mobilisation des producteurs
Au-delà du lancement, les autorités entendent rapprocher le service des exploitants : calendrier de vaccination, équipes techniques, et appui-conseil seront mobilisés pour une couverture élargie. Le message est clair : l’adhésion des fermes piscicoles conditionnera l’impact sanitaire et économique, avec à la clé des gains de productivité et une offre plus régulière pour les marchés.
Et après ?
Cette opération s’inscrit dans une trajectoire plus large de consolidation de la filière : renforcement de la prévention, accompagnement technique, et valorisation de la production nationale. Elle participe des objectifs de souveraineté alimentaire du pays, en misant sur une aquaculture plus résiliente face aux risques sanitaires.
Source : 𝗗𝗖𝗥𝗣/𝗠𝗔𝗥𝗔𝗛
