Biopharma, société marocaine spécialisée en biotechnologie, a récemment annoncé le développement et l’enregistrement du premier vaccin contre la fièvre aphteuse en Afrique de l’Est. Cette annonce s’est faite lors de la première conférence mondiale de la FAO sur l’innovation en matière de santé animale, qui s’est tenue à Rome.
Le vaccin, dénommé « IMMUNFATPLUS », cible quatre sérotypes du virus responsable de la fièvre aphteuse : A, O, SAT1 et SAT2. Conçu pour prévenir cette maladie virale qui menace principalement les ruminants, ce vaccin revêt une importance particulière pour la Communauté des pays de l’Afrique de l’Est (EAC), où la fièvre aphteuse constitue un défi majeur pour la santé animale et la sécurité alimentaire.
À cette occasion, un contrat-cadre de quatre ans a été signé entre Biopharma et l’Alliance mondiale pour les médicaments vétérinaires (GALVmed). Cet accord vise à renforcer la collaboration dans le développement et la distribution de vaccins vétérinaires, contribuant ainsi à améliorer la résilience du secteur.
La participation de Biopharma à la conférence a également compris une intervention lors d’un panel consacré à l’importance de la qualité des vaccins et à la confiance des agriculteurs. Ce panel a souligné les efforts nécessaires pour atténuer l’impact des maladies animales sur les exploitations agricoles et la santé économique des éleveurs.
Cet événement a rassemblé des représentants de pays membres, des centres de référence, des producteurs de vaccins et des chercheurs, s’inscrivant dans le cadre stratégique de la FAO pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD). Le thème principal de la conférence a porté sur l’amélioration de la santé animale et la durabilité des systèmes d’élevage, intégrant des perspectives environnementales, économiques et sociales.
Dans un communiqué, le ministère de l’Agriculture a souligné que cet événement offrait une occasion unique de rassembler des experts et des décideurs pour discuter de solutions innovantes visant à renforcer la santé animale, prévenir les épidémies et garantir des pratiques d’élevage durables. L’accent a également été mis sur l’approche « Une seule santé », qui englobe les priorités et défis liés à la santé animale et zoonotique.
Le lancement du vaccin « IMMUNFATPLUS » représente une avancée majeure pour la santé animale en Afrique de l’Est, avec des implications significatives pour la sécurité alimentaire et le bien-être économique des éleveurs dans la région. Cette initiative pourrait transformer le paysage de l’élevage et contribuer à la durabilité des systèmes agricoles dans cette partie du continent.
