
Washington, D.C. – Le Centre américain de contrôle et de prévention des maladies (CDC) a émis une alerte sanitaire suite à l’épidémie d’Ebola déclarée en Ouganda. Cette alerte vise à sensibiliser les professionnels de la santé aux risques liés à la propagation du virus et à renforcer la surveillance épidémiologique.
Un premier décès confirmé à Kampala
L’épidémie a été officiellement déclarée le 30 janvier 2025, après la mort d’un infirmier de 32 ans travaillant au Mulago National Referral Hospital, à Kampala. Selon les autorités sanitaires ougandaises, la victime a présenté des symptômes typiques d’Ebola, notamment une forte fièvre, des douleurs musculaires, des saignements inexpliqués et une dégradation rapide de son état de santé.
Des analyses ont confirmé que l’homme était infecté par la souche soudanaise du virus Ebola, une variante pour laquelle aucun vaccin ni traitement spécifique n’a encore été homologué.
Un plan d’urgence déployé en Ouganda
Face à cette situation préoccupante, les autorités sanitaires ougandaises ont déployé des équipes de réponse rapide pour identifier et surveiller les personnes ayant été en contact avec la victime. À ce jour, 45 contacts ont été recensés, dont 34 professionnels de santé et 11 membres de la famille.
Des mesures strictes, incluant la mise en quarantaine et la surveillance active des contacts, ont été mises en place pour limiter la propagation du virus.
Une alerte sanitaire aux États-Unis
Bien qu’aucun cas n’ait été signalé sur le sol américain, le CDC a activé son réseau d’alerte sanitaire afin d’informer les praticiens de santé et les laboratoires sur les mesures de détection et de contrôle de la maladie.
En parallèle, l’agence américaine a émis un avis aux voyageurs, les exhortant à redoubler de précautions s’ils se rendent en Ouganda. Le CDC recommande aux personnes voyageant dans la région de surveiller l’apparition de symptômes pendant leur séjour et jusqu’à 21 jours après leur retour. En cas de fièvre, douleurs musculaires ou saignements inexpliqués, une consultation médicale immédiate est préconisée.
Un vaccin expérimental en cours d’essai
Face à l’urgence, l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en collaboration avec le ministère de la Santé ougandais, a lancé un essai clinique d’un vaccin expérimental contre la souche soudanaise du virus Ebola. Cet essai vise à évaluer l’efficacité du vaccin chez les personnes récemment exposées au virus.
Une maladie hautement contagieuse
La maladie à virus Ebola est une infection virale grave et souvent mortelle qui se transmet par contact direct avec les fluides corporels d’une personne infectée ou décédée. Elle affecte non seulement les humains mais aussi certains primates non humains, tels que les gorilles et les chimpanzés.
Les symptômes initiaux incluent une forte fièvre, des douleurs musculaires et une grande fatigue, suivis de vomissements, de diarrhées sévères et, dans certains cas, d’hémorragies internes et externes.
Les précédentes épidémies impliquant la souche soudanaise du virus Ebola ont enregistré un taux de mortalité avoisinant les 50 %. L’absence de traitement spécifique rend la prévention et le contrôle de l’infection essentiels pour contenir l’épidémie.
Une surveillance renforcée au niveau international
Les autorités sanitaires américaines et internationales suivent l’évolution de la situation de près et recommandent aux populations concernées de respecter les consignes de prévention.
L’Ouganda, qui a déjà fait face à plusieurs épidémies d’Ebola, reste sous haute surveillance alors que les efforts se multiplient pour limiter la propagation du virus.