
Le 27 décembre, Dr Kallo Vessaly, Directeur des Services Vétérinaires au ministère des Ressources animales et halieutiques, a annoncé qu’en 2024, plus de 100 000 porcs ont été abattus en Côte d’Ivoire pour lutter contre la peste porcine, engendrant des pertes financières de 20 milliards de F CFA. Cette maladie, apparue pour la première fois en 1996, a fait son retour à cinq reprises entre 2015 et 2023, coûtant à la filière 9,2 milliards de francs CFA (environ 13,9 millions d’euros). L’épidémie de 2016 avait décimé presque totalement le cheptel porcin du pays.
Cette déclaration a été faite à l’issue d’un contrôle sanitaire dans plusieurs établissements, dont un hypermarché à Marcory, le marché de volaille de Treichville, et une boucherie moderne à Cocody. L’inspection visait à évaluer les pratiques d’abattage, de conservation et de distribution, particulièrement essentielles à l’approche des festivités du Nouvel An.
Dr Vessaly a souligné l’importance de la conformité des circuits de distribution : « Nous vérifions le matériel, la main-d’œuvre, les conditions de conservation, ainsi que l’état et l’origine de la viande pour identifier les sources de contamination. L’inspection a été globalement satisfaisante. »
À Cocody, la boucherie moderne, avec son élevage intégré, assure un contrôle rigoureux de l’approvisionnement. « L’abattage se déroule dans un abattoir inspecté, et nous avons vérifié la santé du personnel ainsi que l’état des équipements. Les pratiques observées étaient conformes aux normes », a-t-il ajouté.
Cependant, des préoccupations subsistent au marché de volaille de Treichville, où bien que les méthodes d’élevage soient jugées satisfaisantes, les conditions d’abattage nécessitent des améliorations pour prévenir toute contamination.
Dr Kallo Vessaly a enfin appelé les consommateurs à la vigilance lors de l’approvisionnement en produits d’origine animale, surtout durant les fêtes. « Il est crucial de prêter attention aux conditions sanitaires des établissements impliqués dans la distribution et la transformation des denrées animales dans le District autonome d’Abidjan », a-t-il conclu, soulignant l’importance d’une chaîne alimentaire sécurisée.