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Burkina Faso : à Kaya, une nouvelle usine transforme le maïs et produit des aliments pour bétail pour soutenir la souveraineté alimentaire

Kaya, 19 novembre 2025. Le Burkina Faso renforce sa stratégie de transformation locale. Le ministre délégué chargé des Ressources animales, Amadou Dicko, représentant le Premier ministre Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a inauguré vendredi l’Unité industrielle pour la transformation des céréales (UTRACER) à Kaya, chef-lieu de la région des Kuilsé. Les autorités présentent cette mise en service comme un jalon de plus dans la promotion de l’industrie nationale et la consolidation de la souveraineté alimentaire.

Implantée au secteur 4 de Kaya, l’unité a nécessité un investissement global annoncé de plus d’un milliard de FCFA. Elle est spécialisée dans la production, la transformation et la commercialisation de la farine et du couscous de maïs (jaune et blanc), de bouillies infantiles enrichies, ainsi que d’aliments pour bétail.

Des capacités de production et un chiffre d’affaires annoncés à grande échelle

Selon les informations communiquées lors de la cérémonie, l’UTRACER affiche une capacité annuelle estimée à 16 000 tonnes de farine et couscous de maïs, 7 000 tonnes d’aliments de bétail et 5 000 tonnes de bouillies infantiles. Le promoteur évoque un chiffre d’affaires prévisionnel de 12 milliards de FCFA par an, une ambition qui place l’unité parmi les projets agroindustriels structurants annoncés dans la région.

Emploi : 45 postes permanents et plus de 500 emplois indirects annoncés

Le projet met également en avant son impact sur l’emploi : 45 emplois permanents, 150 emplois non permanents et plus de 500 emplois indirects devraient être générés, notamment au bénéfice des producteurs, transporteurs, commerçants et prestataires de services.

Pour le représentant du promoteur, Jean Marc Poadiagué, UTRACER Sarl entend jouer un rôle structurant dans le développement régional, en misant sur la valorisation des matières premières locales, la création de valeur ajoutée et la réduction de la dépendance aux importations. L’approche vise aussi, a-t-il expliqué, à sécuriser l’approvisionnement en matières premières, à contribuer à l’amélioration des rendements et à garantir des débouchés plus stables aux producteurs.

Les autorités saluent un levier d’industrialisation et de chaîne de valeur

Le ministre délégué Amadou Dicko a félicité le promoteur Bassiro Kiemtoré et son équipe, estimant que l’initiative est en cohérence avec la dynamique nationale d’industrialisation et de valorisation des ressources locales. Il a souligné que la transformation des produits locaux constitue un axe majeur de la vision nationale, en mettant en avant les retombées attendues : de nouveaux débouchés pour les producteurs, des emplois pour la jeunesse locale et un accès accru à des produits nutritionnels diversifiés.

Le ministre a également présenté l’infrastructure comme un appui à l’Offensive Agro-pastorale et Halieutique, en indiquant qu’elle contribuerait à réduire les pertes post-récolte, à mieux valoriser les productions agricoles, à encourager la contractualisation entre industrie et producteurs et à stimuler l’économie locale.

Un appel à l’investissement privé

Tout en invitant les opérateurs économiques, la diaspora et les jeunes porteurs de projets à s’inspirer de l’initiative, le ministre a réaffirmé l’engagement du Gouvernement à accompagner les projets industriels porteurs de développement, notamment en facilitant les procédures et en encourageant la transformation locale au service de la souveraineté alimentaire.

Source : Ministère de l’Agriculture et des Ressources animales et halieutiques (Burkina Faso), texte attribué à DCRP/Primature.

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Malick Kane