En octobre 2025, la Tanzanie a marqué l’histoire en devenant le premier pays d’Afrique de l’Est à valider son Plan national de contrôle de la rage officiellement validé par l’Organisation mondiale de la Santé Animale (OMSA). Ce n’est pas qu’une simple formalité bureaucratique : c’est un engagement solennel à éliminer les 1,500 cas humains de rage signalés chaque année dans le pays, causés majoritairement par des morsures de chiens.
Le succès de la Tanzanie ne vient pas du hasard. C’est le fruit d’une méthode claire, solide et adaptée à la réalité du terrain. Après avoir réussi à éliminer la peste bovine grâce à un plan validé par l’OMSA, le pays a repris cette même détermination pour s’attaquer à la rage.
Cette fois, les vétérinaires ont mis en place une stratégie précise et inclusive, basée sur trois grands axes :
- Vacciner les chiens dans les zones à risque
- Cartographier la maladie pour mieux cibler les interventions
- Travailler avec les ONG et le secteur privé pour atteindre les communautés les plus vulnérables.
À travers des initiatives locales comme l’Organisation de la santé animale de Tanzanie (TAHO), le pays s’assure que la lutte contre la rage atteigne les communautés les plus vulnérables, là où le besoin est plus urgent. Pendant que le secteur privé mené des action concrète de sensibilisation, la stérilisation et la vaccination, le gouvernement lui travaille à lever les obstacles pour faciliter et renforcer les diffèrent interventions.
Alors que l’Afrique centrale attend encore des validations et que d’autres régions peinent à coordonner leurs efforts, la Tanzanie prend une longueur d’avance.
Le Dr Benezeth Lutege Malinda, chef des services vétérinaires, résume bien l’esprit du pays « D’ici 2030, nous serons l’un des pays exempts de rage. »
Et si cette première validation devenait le début d’une révolution sanitaire africaine, Qui sera le prochain pays à prouver qu’il est possible de rendre la rage, maladie mortelle mais évitable, obsolète ?