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Cameroun : le gouvernement mise sur l’apiculture pour stimuler l’économie rurale

Yaoundé, 3 avril 2025 – Dans le cadre de sa politique de valorisation des filières agricoles à fort potentiel, le gouvernement camerounais a franchi une nouvelle étape en apportant un soutien matériel concret aux apiculteurs locaux. Le ministre de l’Élevage, des Pêches et des Industries animales, Dr Taïga, a présidé ce jeudi à Yaoundé la cérémonie officielle de remise de matériel apicole à plusieurs bénéficiaires, marquant ainsi l’engagement de l’État à faire de l’apiculture un levier de développement économique durable.

Un environnement naturel propice à l’apiculture

Souvent qualifié d’« Afrique en miniature » pour sa richesse écologique, le Cameroun dispose d’atouts majeurs pour le développement de l’apiculture. Ses vastes forêts, sa biodiversité exceptionnelle et la présence d’arbres mellifères tels que manguiers, citronniers, cocotiers, orangers ou palmiers à huile offrent un environnement idéal pour l’élevage des abeilles. Ce cadre naturel permet une production de miel de grande qualité, très prisé tant sur le marché local qu’international.

Dans les zones rurales, l’apiculture représente une source de revenus de plus en plus attractive, notamment pour les jeunes et les femmes, en raison de son faible coût d’entrée et de son impact positif sur l’environnement grâce à la pollinisation et à la préservation des écosystèmes.

Un soutien matériel pour structurer la filière

Le soutien gouvernemental, loin de se limiter à des discours, se traduit désormais par des actions concrètes. La cérémonie du 3 avril a vu la remise de dix ruches modernes de fabrication turque, six ruches locales, ainsi que des équipements de protection et d’extraction (gants, combinaisons) à des apiculteurs sélectionnés.

Parmi eux, l’Association des Amis(es) de Frère Hilaire, dirigée par l’ancien gouverneur Mani Pascal, a été mise à l’honneur. Reconverti dans la production de miel et de ses dérivés, ce dernier a reçu les félicitations du ministre pour son engagement en faveur de la politique d’import-substitution et pour la qualité des produits exposés.

Le miel présenté par l’association, récolté à Nkolnkoumou (Yaoundé 7e), est 100 % naturel, sans additifs ni conservateurs. Son goût subtil et ses propriétés nutritionnelles ont séduit les visiteurs et le ministre, qui a encouragé le producteur à augmenter ses volumes tout en améliorant le conditionnement pour répondre aux normes d’emballage et d’étiquetage internationales.

Une filière à fort potentiel économique

Loin de se limiter à la production de miel, l’apiculture offre également d’autres produits à haute valeur ajoutée : cire, propolis, pollen, gelée royale, utilisés dans la cosmétique, la pharmacopée traditionnelle et l’industrie agroalimentaire.

​Selon les données de l’Institut National de la Statistique (INS) du Cameroun, la production de miel en 2019 était de 7 210 tonnes, enregistrant une baisse de 4 % pour atteindre 6 932 tonnes en 2020. Les régions du Centre, du Nord-Ouest et de l’Adamaoua étaient les principaux bassins de production de miel au Cameroun. Selon les experts, avec une meilleure structuration de la filière, le pays pourrait se hisser parmi les plus grands producteurs de miel du continent d’ici cinq ans.

Cependant, plusieurs défis restent à relever : modernisation des techniques de production, amélioration de la qualité sanitaire et des circuits de distribution, encadrement des producteurs, et promotion de la transformation locale des produits de la ruche.

Une stratégie alignée avec les objectifs de développement durable

Au-delà de ses bénéfices économiques, l’apiculture joue un rôle clé dans la préservation de l’environnement. En contribuant à la pollinisation naturelle des cultures, elle renforce la sécurité alimentaire tout en encourageant la protection des forêts et des zones rurales.

Le soutien affiché par le gouvernement camerounais à cette filière s’inscrit pleinement dans les objectifs du développement durable (ODD), en particulier ceux liés à l’éradication de la pauvreté, la sécurité alimentaire, la promotion d’une agriculture durable et la préservation de la biodiversité.

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Flora J. Ingah