A propos

AfricaVet est le portail de la medecine vétérinaire en Afrique. Créer en 2010 pour …

Contactez-nous

 

Phone

+221 000 000 000

 

Address

Dakar, ……,
Yaoundé, Biyem-assi

Mbour – L’Afrique de l’Ouest renforce ses services vétérinaires pour protéger la santé animale et humaine

Saly, Sénégal – Face aux défis croissants liés à la santé animale et à la sécurité alimentaire, les pays sahéliens s’organisent. Réunis à Saly, dans la station balnéaire de Mbour, les représentants du Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS-2) ont fait le point sur les avancées de leurs Plans nationaux de formation (PNF) destinés à redynamiser les services vétérinaires.

Au cœur des discussions : un constat alarmant partagé par les six pays concernés (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad et Sénégal) — un grave déficit de personnel vétérinaire, tant en effectif qu’en qualification.

« En plus d’un manque de ressources humaines qualifiées, les services vétérinaires sont sous-dotés en personnel, tant sur le plan quantitatif que qualitatif », déplore Anta Diagne Faye, vétérinaire et responsable des formations au sein de la coordination régionale du PRAPS.

Ce diagnostic, confirmé par les évaluations de l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA), a poussé les États à investir dans des formations ciblées pour renforcer leurs capacités d’intervention face aux épidémies animales et aux risques sanitaires partagés entre l’homme et l’animal.

Des progrès tangibles… mais insuffisants

En trois ans, des avancées notables ont été enregistrées. Au Sénégal, 90 étudiants suivent actuellement une formation vétérinaire à l’École inter-États des sciences et médecine vétérinaires (EISMV) de Dakar, tandis qu’une vingtaine d’agents en poste sont engagés dans un Master spécialisé. Des formations continues ont également été mises en place pour renforcer les compétences des équipes de terrain, notamment en surveillance épidémiologique et en contrôle de qualité des médicaments vétérinaires.

Pourtant, les défis persistent. Le manque de financements freine la mise en œuvre complète des PNF.

« Le secteur de la santé animale reste marginalisé. Nous lançons un appel à tous les acteurs du secteur pour qu’ils soutiennent cet effort collectif. Former coûte cher, mais ne pas former coûte encore plus », insiste Mme Faye.

Mutualiser les efforts, construire l’avenir

Au-delà du partage d’expériences, l’atelier de Saly vise à définir les priorités pour les prochaines années : harmoniser les formations, renforcer l’ancrage institutionnel des services vétérinaires, et atteindre les standards internationaux en matière de santé animale.

Dans une région exposée aux épidémies transfrontalières, le renforcement des capacités vétérinaires est devenu un enjeu de sécurité publique, mais aussi un levier central de souveraineté alimentaire.

« On ne peut pas nourrir sainement une population sans garantir la santé des animaux. L’élevage est un pilier de notre résilience. Et les vétérinaires en sont les garants », rappelle Mme Faye. Avant de conclure avec conviction :
« Les médecins soignent les hommes, mais les vétérinaires soignent l’humanité. »

About Author

Malick Kane