La Direction des Services Vétérinaires et du Bien-être Animal (DSVBA) du Ministère des Ressources Animales et Halieutiques (MIRAH) a organisé, du 28 au 30 octobre 2024 à Bouna, un atelier de formation de grande envergure sur l’utilisation de l’Outil national de Collecte des Informations Sanitaires Vétérinaires (OCI-SV). Cette initiative, qui cible les acteurs de collecte des données des Directions Régionales du Bounkani et du Gontougo, marque une étape décisive dans la modernisation et le renforcement du système de surveillance sanitaire vétérinaire national.
Une technologie au service de la santé animale
L’OCI-SV est une application innovante conçue pour répondre à un besoin essentiel : la collecte en temps réel des informations sanitaires vétérinaires. Accessible via un smartphone, cet outil permet de transmettre directement les données à une base nationale. En cas d’éventuels événements sanitaires critiques, cette technologie garantit une détection rapide et une réaction immédiate, réduisant ainsi les délais d’intervention.
Dans son discours d’ouverture, M. KANGA Armand, Directeur Régional du Bounkani et représentant le Ministre Sidi Tiémoko TOURE, a salué cet outil comme une avancée majeure. Il a exprimé sa gratitude envers le MIRAH pour la mise en œuvre de cette nouvelle solution technologique et a insisté sur son rôle dans le renforcement du système de détection précoce et de riposte rapide face aux crises sanitaires.
Une formation au cœur de l’action
Durant les trois jours de l’atelier, cinquante-deux (52) participants, représentant des Directeurs Régionaux et Départementaux, des gestionnaires de données et des agents des Postes d’Élevage, de la Pêche et de l’Aquaculture (PEPA), ont été formés à l’utilisation de l’OCI-SV. Venues des zones de Koun Fao, Tanda, Sandégué, Transua, Doropo, Nassian, Téhini et Bouna, ces équipes ont acquis des compétences pratiques pour intégrer efficacement l’outil dans leurs missions quotidiennes.
Les formateurs ont insisté sur l’importance d’une collecte de données précises et en temps réel, qui permettra à l’État d’anticiper et de gérer les crises sanitaires dans le secteur de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture. L’atelier a également mis l’accent sur les meilleures pratiques pour garantir une utilisation optimale de la nouvelle technologie.
Le soutien de la FAO et une vision nationale
Cette formation, rendue possible grâce à un appui financier de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), s’inscrit dans un plan plus large visant à moderniser les systèmes de gestion sanitaire vétérinaire en Côte d’Ivoire.
Une seconde phase est prévue du 11 au 13 novembre 2024 dans les départements de Boundiali, Ferkessédougou et Korhogo. Cette étape vise à étendre l’utilisation de l’OCI-SV à d’autres régions stratégiques du pays. L’objectif final est de couvrir l’ensemble du territoire national, assurant ainsi une gestion sanitaire harmonisée et efficace à l’échelle nationale.
Un outil stratégique pour la sécurité sanitaire
L’introduction de l’OCI-SV s’inscrit dans une vision ambitieuse pour la sécurité sanitaire du secteur animalier en Côte d’Ivoire. En facilitant la collecte de données et en accélérant les mécanismes de riposte, cet outil permet de mieux protéger la santé animale, de prévenir les épidémies et de limiter les impacts économiques des crises sanitaires.
Le Directeur Régional du Bounkani, M. KANGA Armand, a rappelé aux participants l’importance de leur rôle dans la mise en œuvre de cet outil. « Vous êtes les premiers ambassadeurs de cette technologie. Votre engagement et votre expertise seront déterminants pour garantir le succès de cette initiative sur le terrain », a-t-il déclaré.
Une initiative aux multiples enjeux
Au-delà de la gestion des crises sanitaires, l’OCI-SV contribue également à renforcer les capacités institutionnelles du MIRAH. En centralisant les données, il permettra une analyse approfondie des tendances sanitaires et une meilleure planification des interventions. Cela s’inscrit dans les efforts du gouvernement ivoirien pour moderniser l’ensemble des secteurs de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture, qui jouent un rôle crucial dans la sécurité alimentaire et l’économie nationale.
Des perspectives pour le futur
Avec la mise en œuvre de l’OCI-SV et la formation des acteurs locaux, la Côte d’Ivoire se positionne comme un modèle en matière de gestion sanitaire vétérinaire en Afrique de l’Ouest. En 2025, l’utilisation de cet outil devrait s’étendre à d’autres régions, tandis que des initiatives complémentaires pourraient être déployées, comme l’intégration de données épidémiologiques pour une gestion encore plus proactive des risques sanitaires.
